Hier, l'espoir venait du ciel. Transportée par hélicoptère depuis le Psig de Muret (Haute-Garonne), une équipe cynophile très spécialisée venait renforcer la quinzaine de gendarmes ratissant le terrain à la recherche d'un randonneur disparu depuis mercredi midi. Ce jour-là, le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) basé à Chamonix, recevait un appel à l'aide, passé depuis un téléphone portable. Il s'agissait d'un randonneur se plaignant d'une blessure à la jambe et présentant, selon les gendarmes, "des troubles neurologiques caractérisés". Aussitôt, le PGHM a tenté de localiser l'appel, gardant l'homme en ligne. Rapidement, il était localisé sur le relais téléphonique du Tour, mais rien de mieux, ce qui déconcertait le commandant Lavergne, "patron" du PGHM. Sur le terrain, les équipes engagées, d'abord par hélicoptère, puis au sol jeudi et vendredi, ne parvenaient pas à localiser l'homme. "C'est un secteur énorme de neuf kilomètres de rayon, en pleine montagne, qu'il faut ratisser, ce qui est colossal", expliquait le commandant. Jeudi, l'homme était identifié comme étant Claude Bivord, un Belge de 77 ans. Selon des connaissances à lui, il était ancien résidant secondaire à Chamonix (actuellement logé chez des amis) et féru de ski et de randonnée, qu'il pratiquait depuis longtemps. De plus, l'homme était médecin, ce qui peut laisser un espoir supplémentaire quant à sa survie dans le massif des Aiguilles rouges, où il est activement recherché. Jeudi en fin d'après-midi, un violent orage s'est abattu sur le Mont-Blanc, obligeant les secouristes à suspendre leurs recherches et hélas, rendant les chances de survie du randonneur plus faible s'il est blessé et sans abri. Elles reprenaient hier, avec 15 gendarmes et l'aide du chien de race Saint-Hubert, de Muret, spécialisé dans le pistage de victimes. Mais à l'heure où nous écrivions ces lignes, le chien n'avait toujours pas marqué de piste... APPEL À TÉMOINS Le PGHM recherche tout témoignage de personne ayant pu croiser M.Bivord, sur les secteurs de Vallorcine, Argentière, les Posettes ou Emosson. Il portait alors un short et une chemise beige. Contacter le PHGM au 05 50 53 16 89. Un alpiniste dans une crevasse Hier vers 18 heures, les gendarmes du PGHM de Chamonix étaient appelés par un alpiniste. Celui-ci demandait du secours ; son compagnon de cordée venait de chuter dans une crevasse, dans le glacier du Milieu (secteur d'Argentière du massif du Mont-Blanc). Aussitôt, l'hélicoptère de la Sécurité civile décollait avec les "premiers à marcher". Déposés sur place, les militaires ne pouvaient cependant intervenir, du fait du mauvais temps qui sévissait sur le massif et devaient attendre une amélioration pour poursuivre le secours. Pas de nouvelles en ce moment. in Le Daupiné le 25 juillet, 2009