MONTAGNE: L'accidentologie 2008 en France 3 405 personnes ont été évacuées l'été dernier dans les massifs français (juin à septembre), un chiffre au-dessus de la moyenne des dix années précédentes. 113 personnes ont perdu la vie, 7 sont disparues. L'an dernier, à l'échelle nationale, c'est la randonnée qui était la plus concernée par le secours (53 % des interventions), devant le VTT (14 %), l'alpinisme (13 %), l'escalade et le canyonisme ne représentant que 3 %. Avec 65 % des décès en alpinisme et plus de la moitié de l'activité estivale en France la Haute-Savoie est constamment sous les feux de l'actualité en juillet/août. SECOURS EN MONTAGNE: Le VTT est la deuxième discipline la plus forte en demande de secours, après la randonnée Le vélo tout-terrain est la troisième activité de plein air pratiquée en France . En station le phénomène est en plein essor de par les aménagements consentis et l'adaptation des remontées. À l'instar des snow park l'hiver, l'idée est de canaliser cette pratique sur des itinéraires dédiés pour éviter les conflits d'usage avec les randonneurs. Ces aménagements, et la prévention des professionnels sont censés atténuer une accidentologie croissante, et très traumatisante. Bien se munir de protections (casques, coudières et genouillères). Comme le soulève le système d'observation de l'accidentologie en montagne , « les pistes de descentes ainsi créées présentent parfois des difficultés supérieures aux capacités de la plupart des vététistes. » Ainsi avec 400 secours en France l'été dernier, le VTT, vient immédiatement après la randonnée . Cependant si cette accidentologie concerne moins la Haute-Savoie, elle reste à prendre au sérieux. On a déploré un mort le 31 juillet à Chamonix. Si au pays du Mont-Blanc une offre émerge, c'est sur Flaine et surtout les Gets, capitale du VTT, que la demande de secours et la plus forte. Mais cet été, le lieutenant Ribes, du PGHM d'Annecy constate une inflexion d'accidents. Enfin un peu d'optimisme. Chamonix: PGHM en alerte total Le peloton de gendarmerie de haute montagne est intervenu à quatre reprises, mardi après-midi. À 13 h 15, au-dessus du refuge du Requin, tout d'abord, pour secourir une personne souffrant d'une fracture à la cheville. À 15 h 10, ensuite, pour une entorse au genou au niveau des Échelles. Les deux blessés ont été héliportés à l'hôpital de Chamonix. À 15 h 50, les gendarmes ont porté assistance à deux clients de guides épuisés, souffrant de mal aigu des montagnes, sur l'arrête sud du Moine. Enfin, à 17 h 30, deux alpinistes perdus et bloqués techniquement ont été secourus derrière la grande Floriat, dans le massif des Aiguilles Rouges. Mercredi, les secouristes du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix sont intervenus vers 10 h 05 sous le Dôme du Gôuter à près de 4 000 m d'altitude. Une cordée de deux alpinistes de nationalité roumaine a dévissé alors qu'elle regagnait le refuge du Goûter (3 800 m). Le PGHM est par ailleurs intervenu dès 10 h 05 du côté des Drus. Une cordée de stagiaires de l'École militaire de haute montagne était victime d'une chute de pierre sous le Petit Dru. L'un des deux hommes a été blessé sérieusement avec une fracture des vertèbres cervicales. Son camarade s'en tire avec des plaies au visage. Le reste de l'activité s'est répartie entre secours aux randonneurs, sans gravité, au plan de l'Aiguille ou au mont Joly pour un homme de 70 ans, et évacuation d'alpinistes. Un grimpeur était bloqué sur l'arête des Grands Montets en direction de l'aiguille Verte et un autre était épuisé dans la descente du mont Blanc.