Né le 2 janvier 1909 dans la province de Frioul en Italie, l'alpiniste est décédé jeudi dernier dans sa 101e année. Orphelin de père très jeune, Ricardo Cassin entre dans la vie active à l'âge de 13 ans comme forgeron d'abord, puis comme maçon et mécanicien. En parallèle, le jeune italien découvre la montagne et se passionne rapidement. Très vite, il devient un grand nom de l'alpinisme. Alors qu'il ouvre ses premières voies dès 1931, il connaîtra les premiers feux médiatiques en 1935, en gravissant la face nord de la cime ouest du Lavaredo, dans le massif des Dolomites. Une voie convoitée par les plus grands noms de la grimpe de l'époque, mais qui avait la réputation d'être invincible. Cette première victoire fera de l'homme l'un des premiers grands spécialistes des parois dolomitiques. L'éperon Walker en 1938 Mais s'il reste dans les annales de l'alpinisme, c'est aussi et surtout pour sa conquête de l'éperon Walker, dans le massif des grandes Jorasses, en août 1938. « La manière d'attaquer est la même : on s'élève tout droit, à coups de pitons, sans chercher à biaiser ; on emporte le matériel nécessaire, on prévoit des bivouacs ; seul le mauvais temps entre en ligne de compte », expliquera celui qui, désormais, est un grand nom de la montagne. Après la Seconde guerre mondiale, Ricardo Cassin mènera plusieurs expéditions au Pakistan, au K2 et au Gasherbrum IV entre autres, avant de vaincre l'arête sud du mont McKinley en Alaska, en 1961, sommet qui gardera son nom. Et l'individu continuera de marquer l'alpinisme durant de longues années puisque, en 1975, alors âgé de 66 ans, il emmène une expédition sur la grande face vierge du quatrième sommet le plus haut du monde, le Lhotse. Il réalise encore un exploit en 1987, à l'âge de 78 ans, dans Val Bondasca. À l'occasion des 50 ans de l'ascension du Badille, il monte par l'itinéraire qu'il avait déjà emprunté 40 ans plus tôt. Avec plus de 2500 sommets et 100 voies ouvertes, l'alpiniste a mené une carrière hors-norme où, jusqu'au bout, il se sera affirmé comme une véritable force de la nature. Depuis 1979, avant chaque début d'hiver, elle fait veiller les amateurs de nature et de sensations. Voilà quinze ans que le Chamoniard Thierry Donard, réalisateur notamment de Pushing the limits, parcourt le monde pour rapporter les plus belles images de "ride" comme on dit aujourd'hui pour être "hype". MONT-BLANC: Nuit de la glisse: ça tourne Voilà 9 mois et quelque 70 jours de tournage qu'il a entamé son dernier opus. Avec sa caméra plus légère (NDLR : il tourne en digital), il peut aller encore au plus près des as de la glisse. Sa production, très attendue, doit sortir le 6 novembre dans 45 salles en France et surtout 41 pays. Kyte-surf au Portufal, surf à Hawaï ou en Australie avec Taj Barow le deuxième mondial et surtout ski et snowboard dans le massif du Mont-Blanc avec en prime de fabuleux vols par dessus les Grandes Jorasses par le base jumper Jean-Noël Itzstein. Et ces derniers jours du centre-ville de Chamonix jusqu'aux sentiers d'altitude, c'est un drôle d'acrobate qui était l'acteur principal de Donard. Danny Mac Askill, spécialiste du street bike et dont les circonvolutions ont fait 9 millions de vues sur You tube a montré des choses étonnantes. « Pour l'image de Chamonix c'est une opération exceptionnelle », promet le réalisateur. Car le 6 novembre un peu partout dans le monde, ce film en grande partie "made in Chamonix valley" va faire rêver de futurs touristes qui un jour ou l'autre viendront à leur tour "rider" par ici.