À peine rentré et déjà, il pense à son prochain sommet. De retour du Pakistan où il vient d'effectuer le Gasherbrum II, l'alpiniste suisse et piolet d'or 2009 Ueli Steck repart dès la semaine prochaine avec, en ligne de mire, le pilier ouest du Makalu, au Népal. Hier soir, l'homme aux multiples records a fait une halte au Majestic où, au travers de photos et vidéos, il a exposé son approche très personnelle de l'alpinisme. Son crédo, c'est la vitesse. Celui qui est désormais connu pour avoir effectué les faces nord des grandes Jorasses, de l'Eiger et du Cervin en moins de trois heures compte désormais s'attaquer, en solitaire, à des sommets autrement plus élevés. « C'est pour moi un rêve que d'effectuer un jour une voie en solitaire sur une montagne à plus de 8000 mètres », explique l'intéressé, qui reconnaît néanmoins qu'il lui faudra un peu de temps avant d'accomplir une telle performance. Et face aux critiques sur sa méthode de grimpe - toujours plus haut, toujours plus vite -, Ueli Steck de répondre que moins le temps passé en altitude est long, moins les risques sont gros. Mais pour l'homme, qui pratique l'alpinisme express depuis plus de cinq ans, cela relève avant tout du défi personnel. « C'est mon but. Je cherche surtout mes propres limites. Il n'y a que de cette manière que je les trouve. La montagne, il faut que ça bouge ! »