Un bloc de pierre de plus d'une tonne chute sur la RN 205

Ce nouvel incident sur l'axe descendant de la RN 205 - itinéraire, rappelons-le, emprunté par des milliers de camions venant d'Italie par le tunnel du Mont-Blanc et de touristes prenant cet axe pour se rendre en stations - tombe on ne peut plus mal en cette période de vacances ! C'est à 20 h 45, qu'un pan de falaise s'est détaché de la paroi de la montagne des Egratz et s'est précipité vers la route. La plus grosse partie a été stoppée par les filets de sécurité. Un gros bloc d'un mètre cube a tout de même atteint la chaussée. Heureusement aucun automobiliste ne se trouvait sur la trajectoire de l'éboulement mais c'est un usager, témoin, qui a répercuté l'information auprès des gendarmes. Dès lors, un vaste dispositif pompiers-gendarmes-Dir (direction interrégional des routes qui a repris l'exploitation de cet axe), se mettait en place. « En attendant la fermeture complète de l'axe descendant de la RN205 (le viaduc montant est ouvert normalement/NDLR), la circulation s'est faite sur une seule voie, celle de gauche, le long de la paroi, compte tenu que le bloc se trouvait sur celle de droite » précisait hier le capitaine Magrin, commandant le peloton autoroutier du Fayet. Toutefois l'équivalent du plan de franchissement alpin était immédiatement mis en place. Tous les camions se dirigeant vers le tunnel du Mont-Blanc étaient bloqués sur l'aire de régulation d'Aoste ou sur la plateforme italienne du tunnel du Mont-Blanc et invités à prendre d'autres itinéraires tels le tunnel du Fréjus. Ceux qui se trouvaient déjà en France ont été acheminés sous escorte. La descente des Egratz était alors complètement fermée à la circulation et une déviation était mise en place, uniquement pour les voitures, par la départementale 13, par Servoz pour rejoindre Passy. Hier matin des géologues dépêchés sur les lieux par la Dir analysaient les dégâts et expertisaient la zone. L'expertise géologique s'est achevée vers 13 h 30. Au droit de la zone de l'éboulement c'est-à-dire en aval de celui qui s'était produit en 2007, soit une centaine de mètres plus loin, les géologues ont constaté qu'il n'y avait plus de grosses masses menaçant de tomber sur la chaussée. En revanche les dispositifs de retenue, en clair un filet a été profondément endommagé tout en ayant parfaitement joué son rôle puisqu'il est totalement engorgé. « Nous avons eu beaucoup de chance constatait hier Jean-Yves Moracchini, sous-préfet de permanence, en sous-préfecture de Bonneville. Personne n'a été blessé et toutes les opérations d'investigation, de nettoyage et de réparation ont pu être effectuées rapidement. La route devrait être complètement nettoyée ce soir (hier/NDLR) vers 17 heures, pour permettre l'évacuation de la soixantaine de camions bloqués au niveau de Chamonix ou du tunnel (lire ci-dessous). Il ne reste plus que le problème des filets qui sont pleins et affaiblis... » Il faut donc aujourd'hui procéder à leur réparation ; et c'est l'entreprise Accro Branche de Sallanches qui va s'en charger. « Elle s'est engagée à terminer les travaux pour ce soir jeudi 19 heures. L'axe des Egratz pourra alors être rendu à la circulation » précisait hier la chef de district de la Dir Colette Longas. Le Dauphiné