Joaillerie, produits de luxe, alimentation... À la différence des fabricants de matériels de montagne, leur positionnement n'a rien à voir avec la montagne mais ils ont vampirisé l'image du massif, du toit de l'Europe, de ses courbes esthétiques ou de ce qu'il véhicule. Et dans ce registre la marque Stylo Montblanc, basée à Hambourg (Allemagne), fut pionnière. Son fondateur, l'inventeur des célèbres stylos eut l'idée de son logo (les glaciers qui descendent du mont Blanc) lors d'une visite à Chamonix, au début du XIXe siècle. Il ne remettra jamais les pieds par ici, mais aura la bonne idée de déposer la marque "Mont-Blanc", ce que personne n'eut l'idée de faire avant lui. Et longtemps la firme de luxe menacera de contentieux tous ceux qui voulait utiliser l'appellation, y compris des collectivités comme le syndicat mixte du pays du Mont-Blanc. Mais ces derniers temps, devant le caractère inoffensif pour leurs parts de marché ou leur image de ces labels Mont-Blanc qui se multiplient, les Allemands baissent d'un ton. Depuis un décret signé par le président de la République Alexandre Millerand en novembre 1921, Chamonix peut associer "Mont-Blanc" au nom de sa commune. Sa voisine et copropriétaire du sommet, Saint-Gervais, a depuis 2001 voulu accoler le nom magique à toutes ses promotions touristiques. De quoi faire bondir les esprits chafouins de la voisine chamoniarde qui crient à l'illégalité. Le Dauphiné
