Que les choses soient claires, il n’est pas question de crier : “À vot’ bon cœur m’sieurs-dames !” Mais il n’en va pas moins de la survie du cinéma Vox, de Chamonix ! Il y a quelque temps déjà, l’association des aficionados de la structure chamoniarde, les Amis du cinéma Vox, ont donc lancé quelques actions afin de “booster” la fréquentation des trois salles locales. Et pour cet automne, l’idée fut de recréer l’ambiance des cinémas de quartier de l’après guerre. Vous savez : attractions sur scène avant le film, cacahuètes et esquimaux à l’entracte, puis le grand film du dimanche après-midi ; celui qui faisait vibrer les cœurs des amoureux, trembler de frayeur les jeunettes ou stimulait la testostérone des virils mâles de la salle. Et c’est plutôt bien réussi, il faut l’avouer. Les films d’époque projetés jouent bel et bien sur les cordes sensibles et les attractions font la joie de tous ceux qui, depuis octobre, fréquente le créneau de 15 heures, le dimanche. Sauf dimanche dernier. Malgré une attraction parfaite - un conte oriental en musique - un film d’aventure fantastique - Le salaire de la peur - et un temps exécrable à pousser les spectateurs dans les salles obscures, les Chamoniards ont boudé la séance. Allez, il reste trois séances de Ciné légende et trois films d’anthologie à voir : “Razzia sur la chnouf”, d’Henri Decoin, “Les Vikings”, de Richard Fleischer et “Certains l’aiment chaud”, de Billy Wilder. Ce serait dommage de manquer ça, non ? Le Dauphiné
