Compte tenu de la surpopulation du massif du Mont-Blanc en été, un nouveau camp de base est devenu nécessaire.
Le nouveau camp de base, qui se compose de six tentes situées à proximité du refuge de Tête Rousse, est ouvert depuis deux semaines.
Tentes colorées à haute altitude
Situé au pied du couloir du Goûter (3 170 m d'altitude), le nouveau camp de base de Tête Rousse est ouvert depuis 14 jours.
D’une capacité totale de 40 places (plus dix places de secours), la structure était devenue impérative selon les autorités.
Des terrasses sur pilotis, de petits salons de jardin en bois et de grandes tentes colorées, Tête Rousse a pris des airs de camp de vacances pour l’été. Mais c’est un bien un camp de base qui trône désormais au pied du couloir du Goûter, à 3 170 m d’altitude.
Le nouveau camp de base à Tête Rousse était une nécessité
Le nouveau camp de base a été inauguré dans le but à la fois de préserver l’environnement et de protéger les visiteurs pendant la course estivale.
« Les gens arrivaient et plantaient leur tente. Il n’y avait pas de quotas. Il pouvait y avoir jusqu’à 60 tentes », pointe le préfet de la Haute-Savoie, Pierre Lambert, qui s’est rendu sur place ce jeudi.
En effet, la montagne a été surpeuplée ces dernières années.
Une surpopulation qui n’était bonne ni pour la montagne, ni pour les hommes. Bouteilles en plastiques, piles, boîtes de conserve… Faute de poubelles faciles d’accès, les détritus s’amoncelaient.
« Aujourd’hui, il y a de bonnes conditions d’hygiène, de propreté et de sécurité. Même si cela ne peut remplacer l’information, l’éducation et le civisme, nous protégeons à la fois le site et les alpinistes », se félicite Pierre Lambert.
Des sanitaires ont été installés à proximité et les occupants des tentes peuvent se rendre au refuge pour se restaurer.
Pour le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex : « Le but est que la montagne reste accessible tout en la préservant. »
Le chiffre
Le nouveau camp de base de Tête Rousse coûte 150 000 euros. Le camp a été financé par la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM), qui en assure aussi la gestion.
À cette somme, il faut ajouter 50 000 € de rotations d’hélicoptère pour acheminer les matériaux sur place, à près de 3 200 mètres d’altitude.
Le nouveau camp est surveillé 24h / 24
Autre avantage, l’endroit est maintenant surveillé 24h/24 par un gardien de la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM).
Une présence qui permet de contrôler les allées et venues et repérer les comportements à risques, mais pas que.
« C’est aussi beaucoup de conseils, indique le gardien, Edgar Nectoux. Je peux dire aux gens à quelle heure se lever pour avoir les meilleures conditions. Le contact humain permet de les mettre en confiance avant d’entamer l’ascension. »
Le camp de base sera ouvert jusqu’à cet automne.
Les tentes seront ensuite démontées. Les terrasses, elles, passeront l’hiver sous la neige.
Pour les refuges dans la région du Mont-Blanc, les réservations sont obligatoires. Réservez votre place sur www.ffcam.fr/reserver-votre-refuge-en-ligne.html