Lors de sa visite en Haute-Savoie le 13 février 2020, Emmanuel Macron, le président de la France, s'est engagé à protéger le massif du Mont-Blanc de la surpopulation.
Sous l’égide d’Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, élus et administration ont discrètement travaillé durant le confinement. Un document est quasiment prêt.
Macron s'engage à protéger le massif du Mont-Blanc
Bien qu'il y ait toujours eu des gens qui ont désobéi aux règles et manqué de respect envers les montagnes, la situation s'est aggravée à l'été 2019.
Parmi les incidents les plus notoires survenus à l'été 2019 dans le massif du Mont-Blanc, deux pilotes suisses ont atterri illégalement avec un avion près du sommet du Mont-Blanc et un touriste britannique a abandonné son rameur près du sommet du Mont-Blanc.
Le monde entier a regardé avec incrédulité et choque ces 2 incidents, et Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais-Mont-Blanc, est intervenu. Il a exhorté le président Macron à prendre des mesures contre les personnes qui abusent et manquent de respect à la montagne.
Peu de temps après, le président Macron a écrit une lettre à Jean-Marc Peillex, rassurant le maire qu'il souhaitait mieux protéger le toit de l'Europe de l'afflux touristique élevé pendant la saison estivale.
S'ensuit la visite du président Macron en Haute-Savoie, lorsqu'il promet de mieux protéger le massif du Mont-Blanc de la surpeuplement.
Un décret pour protéger le massif du Mont-Blanc
Emmanuel Macron avait annoncé la mise en place d’une « aire protégée » pour le massif.
l avait ordonné aux services de l’État, en lien avec les élus et les usagers de la montagne, d’en tracer les contours, sous l’égide d’Emmanuelle Wargon, la secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Écologie et dans le cadre de la loi sur la biodiversité.
Ce travail s’est poursuivi ces derniers mois et s’est de nouveau accéléré depuis la fin du confinement.
L’arrêté de protection de l’habitat naturel du Mont-Blanc doit définir le cadre global de la protection et de la préservation du massif.
Selon Le Dauphine, le projet d’arrêté est même prêt à être présenté aux conseils municipaux de Chamonix et Saint-Gervais.
"C’est une question de jours, après l’accord des deux maires" indique une source proche du dossier
Ce document, baptisé “arrêté de protection de l’habitat naturel du Mont-Blanc” a en réalité une vocation bien plus large : il doit définir le cadre global de la protection et de la préservation du massif.
On y retrouvera donc des directives sur ce qu’il est possible de faire ou pas dans la montagne (dire adieu aux rameurs et autres excentricités semble un être une hypothèse raisonnable).
Mais également une synthèse des règles de pratique de l’alpinisme sur les voies d’accès à la haute montagne expérimentées depuis deux étés (réservation des refuges, surveillance…). « Évidemment, la question des principaux refuges que sont le Nid d’Aigle, Tête Rousse, le Goûter et les Cosmiques figurera dans l’arrêté » souligne un connaisseur du dossier.
Source @ Le Dauphine