Dans un communiqué de presse du mercredi 3 août 2022, Jean-Marc Peillex, maire de St Gervais-les-Bains, a fait une proposition : faire verser une caution de 15 000 euros à chaque alpiniste qui voudrait s'affranchir des recommandations de prudence avant de le laisser entamer son ascension du Mont Blanc.
Depuis la mi-juillet, l'ascension du Mont Blanc par la voie normale est fortement déconseillée aux alpinistes. La préfecture et la mairie de Saint-Gervais ont conjointement implorées aux pratiquants de la montagne de fuir ce secteur et le couloir de Gouter bombardé par les chutes de pierre, lui donnant le triste surnom de “couloir de la mort”.
Malgré ces préconisations fermes, quelques cordées pas vraiment aguerries s’aventurent sur l’itinéraire. « Ils jouent à la roulette russe », assure Jean-Marc Peillex, chasseur en chef de « ces hurluberlus inconscients. »
Et quoi de mieux que de toucher au portefeuille des candidats au mont Blanc pour les faire douter de leur entreprise sommitale. « Ils veulent faire l’ascension avec la “mort dans le sac à dos”, soit ! Alors anticipons le coût des frais de secours et de leur sépulture » avance l’élu saint-gervolain.
L'ascension du Mont Blanc par la voie normale est sous la juridiction de Saint-Gervais-Les-Bains. Le maire Jean-Marc Peillex, a le droit légal d'imposer ces conditions financières.
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— Jean-Marc PEILLEX (@PEILLEX) August 3, 2022
Un appel à plus d’adaptation face au décalage des saisons
« Il est inadmissible que ce soit le contribuable français qui supporte ces charges », estime l’élu qui souhaite aussi que les délégataires de refuges et des remontées mécaniques du massif du Mont-Blanc s’adaptent au décalage des saisons qui s’observent en haute montagne.
Critiquant vigoureusement la gestion de ces délégations qu’il estime motivée par le profit, Jean-Marc Peillex lance un appel en implorant une ouverture anticipée des remontées mécaniques et des refuges pour mieux coïncider avec la saison d’alpinisme.
« Les guides et tous les professionnels compétents doivent nous dire quand il faut fermer ou ouvrir certains itinéraires, exactement comme nous le faisons déjà dans les domaines skiables », précise-t-il.
Un pavé de plus jeté dans la mare aux chocards, à quelques jours seulement des fêtes des guides de Saint-Gervais et de Chamonix, où le projet d’interdire épisodiquement l’accès à la haute montagne risque de faire grand bruit.
Source: @Le Dauphiné Libéré
