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Menace sur le projet Quechua au Mont-Blanc

Huit ans qu'il est en gestation ce projet dans la plaine du Mont-Blanc. Huit ans que Décathlon planche pour installer le camp de base de ses marques montagne et ski, Quechua et Wedze, et garantir 180 emplois - dont une partie déjà en place - dans l'actuel magasin à Domancy, à quelques kilomètres. Les actionnaires du géant du sport, fleuron de l'association familiale Mulliez (Auchan, Décathlon, Kiabi, Saint-Maclou, Trois Suisses.) n'ont jamais été aussi proches du but et à la fois autant excédés, prêts à claquer la porte et lancer un plan B pour s'installer en région moins hostile. En octobre dernier, à l'initiative de l'association des magasins de sports du pays du Mont-Blanc, la fédération des unions commerciales de Haute-Savoie lançait sa dernière salve, alors que tous les obstacles fonciers et administratifs avaient été franchis. Un recours était formé au Conseil d'Etat, arguant d'un risque de bouleversement du tissu socio-économique pour les commerces de centres-villes et centres-bourgs. Décision le 25 mars « Notre action ne vise pas le projet technique mais l'augmentation des surfaces commerciales », assure Hubert Mermillod, président des commerçants haut-savoyards. Une démarche non suspensive mais qui embarrasse Quechua. Si l'examen du recours pourrait durer deux ans, l'enjeu d'une annulation pour le groupe, avec un chantier à 20 M€, est de taille. Or après huit ans de péripéties à attendre dans le site étroit de Domancy, deux années supplémentaires de patience ne sont pas envisageables. Aussi, au 25 mars, les actionnaires décideront s'ils poursuivent ou non. Pourtant, la commune de Passy a déployé des trésors de diplomatie pour convaincre la fédération des commerçants de retirer son recours. « 200 emplois sont dans la balance. Quand je pense à toutes les entreprises en difficultés... », déplore le maire Gilles Petit-Jean. Problématique commerciale et révolution Pourtant tout près d'un accord, en ce milieu de semaine, la fédération a indiqué qu'elle ne céderait pas. « Nous voulons un engagement des maires de tout le pays du Mont-Blanc, et pas seulement de Passy, sur les futurs projets commerciaux dans le secteur. On souhaite que la structure intercommunale (NDLR, syndicat mixte du pays du Mont-Blanc) s'engage à réaliser un schéma de cohérence territoriale. » Seulement, la commune de Passy ne peut décider pour les quatorze du Mont-Blanc. Des voisines qui, pour certaines, Chamonix, notamment, soumises au lobby des détaillants, sont moyennement enthousiastes avec cette implantation de Quechua. L'ancien maire communiste de Passy, Gilbert Perrin, aujourd'hui dans l'opposition, est le plus véhément dans l'expression de la colère populaire de Passy. « Il ne faut pas attendre la fin de saison et le 25 mars pour faire la révolution. Il n'y a pas que les sujets de sa Majesté qui peuvent casser des carreaux dans leurs magasins. » Ambiance... Insurrectionnelle. LE PROJET Abandonner l'actuel magasin et centre de recherches de la marque serré sur la commune de Domancy, pour le site de Passy. Le campus du Mont-Blanc s'étendrait sur 52 000 m² avec bureaux d'étude et de commercialisation, atelier de prototype. Ce serait le siège de toutes les activités de la société avec 2 500 m2 de surfaces commerciales (le double de l'actuelle). DERNIER RECOURS Côté foncier et urbanisme, le délai de recours contre le permis de construire a été épuisé. Côté aménagement commercial, les commissions départementale puis nationale d'aménagement avaient donné leur feu vert. Le Dauphine

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