Ce mardi dernier, la deuxième pompe a été installée dans sa cavité, après avoir traversé les 40 mètres de glace formant la voûte de la poche d’eau du glacier de Tête-Rousse. Depuis le 25 août dernier, une première pompe était entrée en action dans ladite poche, permettant de “décongestionner” un peu la caverne glaciaire remplie d’environ 25 000 m³ d’eau de ruissellement et de fonte, à 3 200 mètres d’altitude. Cette poche, découverte lors d’une étude commandée par les services préfectoraux de Restauration des terrains de montagne (RTM) au glaciologue Christian Vincent du Laboratoire de glaciologie de Grenoble, avait rapidement inquiété les RTM. En effet, après une analyse approfondie, le glaciologue avait estimé la cavité remplie de 65 000 m³ d’eau. Et comme le glacier surplombe le village de Saint-Gervais et que ce même glacier est à l’origine d’une coulée de boue catastrophique en 1892, élus et services de l’État ont tout mis en œuvre pour pallier autant que possible le risque. Il reste 40 000 m³ d’eau à trouver pour faire le compte Après une vingtaine de forages d’étude, il a été décidé de pomper cette eau depuis la grosse poche repérée par le glaciologue. Aujourd’hui, le pompage semble bien fonctionner et satisfait pleinement Nicolas Karr, le responsable des RTM et maître d’œuvre du chantier. Une satisfaction partagée par Christian Vincent ; les deux estimant que cette dépression (de 25 %) causée par le pompage permet de diminuer la menace de rupture de la poche, qui causerait des dégâts dans la vallée de Saint-Gervais. Reste pourtant un mystère à résoudre pour le glaciologue et les RTM. On a certes trouvé la poche et, après calculs, on a jugé qu’elle contenait 25 000 m³, mais qu’en est-il des 40 000 m³ manquant pour faire les 65 000 m³ trouvés dès le début des recherches ? principale, ce qui permettrait de ne pomper que sur ce seul secteur. Le Dauphiné
