En février 1999, l’avalanche dite de Montroc (descendue de Peclerey, a ravagé tout un quartier du haut de la vallée, détruisant chalets et vies sur son passage. Quoiqu’indemnisés par leurs assurances, certains propriétaires avaient tenté de faire valoir leurs droits devant le tribunal administratif de Grenoble. Les demandes rejetées par ce dernier, tous avaient stoppé là leur tentative, sauf Jean-Claude Bernard et Chantal Tanter, qui firent appel devant le tribunal de Lyon. Là encore rejeté, leur demande consistait en une indemnisation par l’État et la commune de Chamonix pour le mobilier perdu, une autre pour le préjudice financier subi par le classement de leur terrain en zone inconstructible depuis l’avalanche (91 381,30 €) et enfin une autre indemnisation (15 244,90 €) pour le préjudice moral dut à la perte de leur “résidence de cœur” (en plus simple, leur résidence secondaire). Demande rejetée par la cour de Lyon. Et les deux plaignants de se retourner vers la cassation et le Conseil d’État. Mercredi, le rapporteur public de la cour a demandé que soit rejetée la demande de préjudice mobilier. Par contre, il demande à la cour d’appel de Lyon de statuer à nouveau sur sa décision concernant le préjudice moral, mais aussi le préjudice financier. Selon Jean-Marc Bonino, qui suit le dossier pour la mairie de Chamonix, « le rapporteur public estime qu’il y a effectivement un lien de causalité entre le fait d’avoir délivré un permis de construire et la perte de valeur due au classement en zone rouge depuis l’avalanche. Il reste tout de même à apporter la preuve que la municipalité savait le risque encouru à cet endroit au moment où elle a délivré ledit permis de construire… » Ce n’est effectivement pas gagné pour les plaignants, J-C. Bernard et C. Tanter. Le Dauphiné