Étrange affaire que voila. Cette vieille réclame peinte ornait depuis longtemps le mur nord de l’école de ski et bureau des guides du village. Une publicité pour un apéritif, datant d’après guerre, à une époque ou alcool et volant ne faisait pas forcément mauvais ménage, pas plus qu’alcool et sport, d’ailleurs. Mais aujourd’hui… Lorsque l‘adjointe au “cadre de vie” et habitante du village, Sophie Masselier, a décidé de faire rénover cette réclame, pensait-elle au ridicule de son emplacement (une école de ski et un bureau des guides), au désuet de son message lisible et au message global lié à une marque d’alcool, sur une route internationale ? D’autant que la formule légale concernant l’abus d’alcool ne figure même pas sur le placard géant et que depuis la peinture d’origine de ce mur, le code couleurs de la marque italienne a changé radicalement ! Au début, ça a fait rire beaucoup d’Argentéros. Il y avait quelque chose de potache dans cette restauration de vieille publicité. Un petit côté ridicule et désuet qui mettait un peu de gaîté au village, même si on se disait que tout de même, c’était bien là de l’argent jeté par les fenêtres. Et puis, petit à petit, devant le côté durable de la chose, on s’est sérieusement rembruni. Surtout lorsque des vacanciers de passage sous les alpages de Lognan, ont raillé le côté sérieusement passéiste de la “décoration” urbaine. Pas étonnant… C’est un fait qu’il est de notoriété au pied du mont Blanc qu’Argentière, ce n’est pas Chamonix, même si cela se trouve dans la même commune. Pourtant, il y a des jours où certains aimeraient quand même bien qu’il y ait une continuité entre les deux pôles de la commune. Surtout depuis que la publicité Cinzano sème la zizanie. Il est parfois des décisions d’élus qui ne lassent pas de surprendre, dans la capitale mondiale du ski, de l’alpinisme et maintenant, de l’apéro. Le Dauphiné