Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, est passée à Chamonix. Elle a approuvé le principe d’une Maison médicale pluriactive dans les locaux de l’hôpital de Chamonix, tout en précisant au maire, Éric Fournier, que cette structure devait être gérée par des médecins et non des élus. Et Roselyne Bachelot est repartie de Chamonix. Mais aujourd’hui, où en est-on ? Rencontre avec le docteur Alain Richard, porteur du projet. Où en est le dossier de la “Maison médicale pluridisciplinaire” ? « À ce jour, nous n’avons pas eu le début d’une réunion de négociation avec la municipalité sur le statut juridique et financier qu’aura cette maison médicale. Nous ne savons pas qui sera le bailleur, quel sera le montant du loyer à payer par les professionnels de santé qui occuperont les locaux, ni même à qui il faudra le régler ! » Y a-t-il une échéance pour le dépôt de ce dossier ? « Ce dossier est une priorité pour l’Agence régionale de santé, qui est prête à le soutenir à hauteur de 25 % de son coût initial. Il faut savoir que celui-ci est estimé à un million d’euros. Nous avons jusqu’au 30 octobre 2010 pour le déposer. Actuellement, nous savons qu’une réunion avec la mairie est programmée pour le 13 octobre prochain, mais nous n’en connaissons pas la teneur précise. Espérons qu’il sera question de négocier les statuts et le loyer… » Cela sous-entend-il qu’il ne vous restera que 18 jours pour finaliser le dossier ? « C’est dans ce laps de temps qu’on espère nous voir prendre la décision de quitter nos locaux actuels et de nous engager pour la Maison médicale. Cette décision est quasiment inenvisageable, notamment pour les professionnels aux revenus les plus faibles, comme les infirmières ou les kinés. » Quel est votre sentiment pour la suite ? « Il est difficile d’imaginer que l’on puisse penser traiter un problème aussi important que celui la santé en si peu de temps. Ce qui est certain, c’est que si le projet échoue, les professionnels de la santé ne toléreront en aucune façon d’être tenus pour responsables ! » Notons que, pour traiter ce dossier, une personne (François-Regis Bouquin) a été spécialement recrutée par la mairie de Chamonix