Il va y avoir du beau monde pendant deux jours à Chamonix, lors des traditionnels slaloms FIS (3e niveau de compétition), disputés en nocturne sur la piste des Planards (aujourd'hui et demain dès 19 h). Cette année, l'épreuve verra la participation de tous les slalomeurs tricolores, emmenés par le vice-champion du monde Julien Lizeroux, 7e à Alta Badia lundi dernier. Le Plagnard devra notamment lutter face aux Bornandins Missilier et Mermillod-Blondin, ou les frères mégevans Tissot. Tous prépareront activement le prochain slalom de Coupe du monde, le 6 janvier à Zagreb. Nouvelles glisses et développement durable Stéphane Lagarde, Moniteur et directeur de l'école de ski Écoriders, aux Houches Pourquoi avoir choisi le développement durable pour Écoriders ? « D'abord par conviction personnelle. De nos jours, il faut avoir cette démarche, mais aussi l'inculquer aux autres et surtout, aux nouvelles générations. Si l'on veut pouvoir continuer à se faire plaisir dans la poudreuse, il faut en passer par là, d'est indispensable ! Il y a aussi, bien évidemment, un côté marketing dans cette démarche. Des clients veulent avoir la possibilité de s'impliquer pour sauver la montagne. Quand c'est le cas, ils se tournent vers nous. » Êtes-vous nombreux sur ce créneau du ski "développement durable" ? « À ma connaissance, nous sommes les seuls. Sans doute quelques moniteurs proposent une démarche dans ce sens, mais nous sommes la première école de ski. J'ai présenté notre démarche aux professeurs de l'École nationale de ski et d'alpinisme (NDLR : Ensa) et je pense qu'ils l'ont appréciée. Je l'ai aussi présentée à des directeurs d'écoles de ski. » En quoi consiste votre action, au juste ? « L'an dernier, j'ai fait un bilan carbone de mon activité. Entre les déplacements, le matériel utilisé, le transport pour l'acheminer jusqu'à nous, etc. J'ai vu qu'il y avait un problème. Alors, j'ai décidé de proposer des choses un peu différentes à mes clients. Autant que possible, ils s'engagent à venir jusqu'à nous en train ou en voiture, mais à plusieurs. Ce n'est pas toujours le cas, mais ils essayent. Ensuite, nous leur proposons des hébergements dans des hôtels qui font des efforts dans la consommation d'énergie. Pour les vêtements, nous leur conseillons des marques fabriquées en France, pour limiter les transports, de même que pour les skis. Je travaille en collaboration avec Dynastar. Tout notre parc de skis est fabriqué à Sallanches, à 20 km de l'école de ski ! Nous nous rendons sur nos "spots" de glisse en transports en communs et sous leurs skis, nos clients utilisent même un fart biodégradable ! » Le Dauphiné