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CHAMONIX: Camélia Liparoti en course sur le Dakar

« Au début, quand j'arrivais sur les courses on me prenait pour la copine d'un pilote ! ». L'anecdote fait beaucoup rire Camélia Liparoti. Peut-être car de l'humour il en faut quand du haut de son mètre soixante, 47 kg, on décide de défier les leaders du championnat du monde de quad. C'est sans prétention que Camélia Liparoti est entrée au panthéon des meilleurs quadeurs mondiaux. « Moi je croyais qu'un Quad c'était un gros tracteur rien de plus. Je me suis vite rendue compte que c'est surtout le meilleur engin pour franchir les dunes ! ». C'est aussi sans prétention qu'elle reprend pour la deuxième fois cette année le départ de la plus fameuse des courses : le Dakar. Le quad est pour elle une passion plutôt tardive. Photographe de talent, Camélia a découvert la discipline par hasard lors d'un reportage sur la fameuse course en plein désert de Mauritanie. Elle n'a pas mis longtemps pour maîtriser ce "tracteur" et se hisser à la deuxième place des championnats du monde de Quad au " scratch ", battant largement la plupart de ses concurrents masculins. « À 20 ans, je n'aurais pas tenu plus de 10 km ! » L'an dernier pour sa première participation au Dakar, Camélia est éliminée lors de la dernière "spéciale". « J'ai trouvé ça très injuste surtout que beaucoup de compétiteurs avaient été repêchés. J'ai toujours terminé mes courses alors ça m'a mis de très mauvaise humeur ». Amoureuse des grands espaces, il n'y a que dans la vallée de Chamonix que Camélia Liparoti se sent chez elle. Née en Italie, elle passe plusieurs années en tant qu'interprète à Londres, mais se rend vite compte que la vie de bureau n'est pas faite pour elle. « Alors j'ai pris des cours de photographie et fait comme tous les Anglais de l'époque : je prenais Easy Jet tous les week-ends pour venir skier à Chamonix ». Là, elle rencontre les riders de la vallée qu'elle photographie, puis est contactée par la compagnie du Mont-Blanc et devient leur photographe officielle. « J'aime la glisse, j'ai le pied montagnard et je ne pourrais plus vivre sans les montagnes » rit-elle. C'est de sa maison des Houches qu'elle s'entraîne pour aller affronter les dunes. Si on l'écoute, c'est surtout grâce à la montagne et à son coach, Fred Ancey, qu'elle a fait tant de belles performances en 2009. Alpiniste accomplie « mais seulement pour le plaisir », alors que le Dakar est déjà lancé, Camélia n'a qu'un regret. « Je n'ai pas eu le droit d'aller skier. Ce n'est pas le moment de se casser quelque chose et si Fred me voit sur les pistes, il me tue ! ». Pas de glisse alors pour la préparation physique de cette championne, mais du sport « tous les sports, tout le temps, à petite ou a grosse dose ». Pour elle, quand on mène un Quad sur 800 km, bien sûr il faut un peu de force dans les bras, mais c'est surtout le moral qui joue. « Si j'avais essayé de faire une course pareille à 20 ans, je n'aurais pas tenu plus de 10 km ! » À 41 ans, sans esprit revanchard mais toujours un brin de folie, l'objectif cette fois, c'est « d'aller au bout ! Et si c'est avec une bonne place, c'est un plus ». C'est son défi pour 2010, ensuite « on verra ».

Avalanche at the Brévent, small avalanche crossed the slopes
MONTAGNE: After the death of 3 Mountain Guides in an avalanche