CHAMONIX - ROUEN (20h30). Trois matchs et trois victoires pour Rouen, qui passe ce vendredi soir en demi-finale. SCORE FINAL: 3-6 03:48, but de 0-1 pour Rouen marqué par Julien DESROSIERS (assist. Carl MALLETTE) 07:16, but de 0-2 pour Rouen marqué par Eric DOUCET (assist. Marc André THINEL) 13:52, but de 0-3 pour Rouen marqué par Eric DOUCET (assist. Marc André THINEL; Magnus ERIKSSON) 14:59, but de 0-4 pour Rouen marqué par Ilpo SALMIVIRTA (assist. David HOLMQVIST; Luc TARDIF) 25:42, but de 1-4 pour Chamonix marqué par Alexandre AUDIBERT (assist. Numa BESSON) 27:50, but de 1-5 pour Rouen marqué par Marc André THINEL (assist. Carl MALLETTE; Julien DESROSIERS) 33:59, but de 2-5 pour Chamonix marqué par Vincent KARA 34:46, but de 3-5 pour Chamonix marqué par Richard AIMONETTO (assist. Mathias ARNAUD; Alexandre AUDIBERT) 59:49, but de 3-6 pour Rouen marqué par Marc André THINEL (assist. Eric DOUCET) Le projet Quechua... un exemple, mais en péril ! Présenté en CDAC (Commission départementale d'aménagement commercial, composée d'élus et de personnalités qualifiées, en matière de consommation de développement durable et d'aménagement du territoire), le projet d'implantation du siège social de Quechua, sur la commune de Passy, a obtenu l'unanimité des voix. Cela n'a pas suffi à Fédération 74 (l'association de commerçants qui refuse le projet), qui a déposé un recours. De ce fait, le projet a été présenté en CNAC (la même commission, mais nationale) et là encore, l'unanimité des votants lui a donné son feu vert. Pour Gilles Petit-Jean, le maire de Passy, et Olivier Colloc, le directeur d'Oxylane (qui regroupe les marques Quechua, Wed'ze et Simond), la voie était enfin ouverte, après six années de négociations et de refonte du projet d'implantation. Croyaient-ils... Un bâtiment de haute qualité environnementale C'était sans compter avec la ténacité de Fédération 74, qui a déposé un recours en conseil d'État. « Certes, il n'est pas suspensif au commencement des travaux, explique Olivier Colloc, mais croyez-vous que les actionnaires ont envie de prendre des risques actuellement ? » Et voici que le projet est remis en attente. Cet ultime rebondissement est un vrai coup dur pour le pays du Mont-Blanc, à une époque de crise économique. Si Oxylane décidait de s'implanter ailleurs, ce sont 200 emplois qui s'envoleraient. Sans compter les possibilités de création de nouveaux postes à l'avenir. « Je ne lis pas l'avenir, mais nous avons commencé, en 1997, à Sallanches, avec une dizaine de salariés sur le développement de Quechua, poursuit le directeur d'Oxylane. Aujourd'hui, nous sommes plus de 200, dont 80 % de cadres et nous avons d'énormes marchés à pénétrer, comme l'Inde et les États-Unis. Je pense pouvoir dire que forcément, il y aura plus de travail au sein de nos bureaux d'études et ateliers de conceptions ». Une société aux capitaux 100 % français, en plein développement, en passe de devenir 1er mondial sur le marché de la tente, mais contrainte de créer dans des préfabriqués ! C'est le paradoxe d'Oxylane. Sur Passy, l'objectif est de créer un véritable "camp de base", accouplé à un magasin. Et c'est sur ce dernier point que le bât blesse. Ledit magasin passerait de 1 200 m² à 2 500 m². Selon Fédération 74, il serait à même de créer un déséquilibre du commerce local. « C'est infondé, rétorque Olivier Colloc. Le magasin initial existe depuis 1999 et il n'a pas créé de déséquilibre. Il y a même plus de magasins de sport sur le pays du Mont-Blanc qu'avant ! Et là, nous répétons que nous n'aurons pas un mètre de présentoir de plus, c'est simplement pour nous l'opportunité de pouvoir présenter toutes nos tentes, ouvertes, toute l'année ». Car il faut le préciser, le magasin Quechua vend, certes, mais il est avant tout un magasin test qui permet de finaliser les produits avant leur distribution. Le 25 mars prochain, les actionnaires se prononceront sur l'avenir du projet, tandis que les entreprises, déjà choisies localement, attendent pour attaquer le chantier. Ce serait un comble que ce projet novateur, plébiscité par les associations environnementalistes et vecteur d'emplois directs et indirects capote ainsi... Un recours... discutable Ni Gilles Petit-Jean, ni Olivier Colloc ne comprennent l'obstination de Fédération 74, encore que... Fatigué de ce bras de fer qu'il juge infondé, le directeur d'Oxylane lache : « J'ai à maintes reprises rencontré Pierre Blanc, le représentant de cette association. Et lui-même m'a avoué que notre projet était un bon projet, sans reproche ». Alors, pourquoi ce veto ? Selon le directeur d'Oxylane, il y a autre chose sous ce recours. « Ils nous prennent littéralement en otage en jouant la montre, tout simplement parce qu'ils veulent qu'un Scot (Schéma de cohérence territorial/NDLR) soit mis en place pour eux par la préfecture. Mais nous, on se verrait bien au sein d'un Scot ! ». Et le maire de Passy de pester : « Ils savent pourtant qu'on ne pourra pas en obtenir un tant que l'intercommunalité ne sera pas faite. Ils risquent de saborder ce beau projet pour rien. C'est de l'inconscience ! » Le Dauphiné