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Le Mont-Blanc à l’Unesco : où en est-on ?

Si “Annecy 2018” parle à chacun, “Mont-Blanc 2018” est un slogan moins familier aux habitants des vallées de Chamonix et Sallanches. Pourtant, depuis plusieurs années, le collectif d’associations Pro Mont-Blanc travaille pour faire inscrire le massif au patrimoine mondial de l’Unesco. La question n’est plus de savoir si le site doit être protégé ou pas, mais plutôt quel outil utiliser pour le faire. L’Italie et la France se sont prononcées en faveur du classement à l’Unesco. La Suisse a-elle déclaré qu’elle ne “ferait pas obstacle aux décisions prises”. Le moment venu, ce sont les gouvernements qui adresseront le dossier de candidature du site à l’organisation internationale. En attendant, ils ont laissé aux élus locaux le soin de mettre sur pied le dossier. Si nos voisins italiens, notamment les cinq communes de la Valdigne, ont approuvé l’idée, les communes françaises sont divisées. Vallorcine, Chamonix, Les Houches et Servoz sont prêtes à mettre en place des groupes de travail, mais le maire de Saint-Gervais est contre : « Nous devons d’abord gérer le problème de la surfréquentation du site avant de l’inscrire à l’Unesco, car ce nouveau label ne fera qu’attirer encore plus de monde. » Et d’ajouter : « Les élus locaux doivent être consultés en priorité sur ce genre de dossier. » Jean-Marc Peillex a proposé le classement du massif comme “grand site” en février 2009 ; un label “franco-français qui aurait peu d’impact”, selon l’association, “alors que le classement Unesco permettrait d’englober les zones de montagne et les zones habitables”. Sont aussi inadaptés “le label Parc national, qui ne concerne que les sites 100 % naturels, ou le label Parc régional, pas assez contraignant”. L’association note au passage que “si l’inscription du site au patrimoine mondial avait eu lieu plus tôt, cela aurait permis d’éviter certains problèmes, comme la délimitation des zones d’accueil des JO 2018, puisque les territoires sensibles auraient déjà été délimités par le protocole de l’Unesco”. Le président de Pro Mont-Blanc doit rencontrer ce week-end des élus de la vallée pour “mettre en place un calendrier et des groupes de travail chargés d’analyser le pour et le contre d’un classement au patrimoine de l’Unesco, et notamment les conséquences pour les habitants, le tourisme, les transports, etc...” Il espère que le dossier de candidature “sera prêt d’ici deux ans”, pour un classement du site en 2018. Et de conclure : « Les discussions sur les implications de la candidature d’Annecy n’ont pas traîné, tandis que le projet Unesco est depuis huit ans dans les tiroirs. C’est la preuve que l’environnement n’est pas encore une priorité... » Le Dauphiné

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