La candidature du massif du Mont-Blanc au patrimoine mondial de l’Unesco a été initiée au début des années 2000 par le milieu associatif et le collectif ProMont-Blanc qui fédère les 26 mouvements environnementaux des trois versants (Suisse, France et Italie). Objectif : le classement du cœur du massif et, pour sa périphérie, un label “réserve biosphère”. Le problème, c’est que les politiques sont divisés sur la démarche. Seuls les élus des vallées de Chamonix et de Courmayeur (Italie) ont exprimé leur souhait d’aller dans ce sens. Les autres sont, au pire opposés (Saint-Gervais), ou ne se prononcent pas. Leur argument : l’absence de moyen concret de protection, le risque de dérive touristique et l’inflation des prix de l’immobilier. Les milieux environnementaux rétorquent qu’il s’agit au contraire de répartir la fréquentation et de mutualiser la communication pour une destination Mont-Blanc, avec l’obligation de s’astreindre à une politique environnementale stricte au risque de se voir retirer le classement. Car une candidature passe par un plan de gestion en vue d’une protection globale et concertée avant que les trois États ne portent la candidature. Pour l’heure, un chargé de mission planche auprès de la communauté de communes de la vallée de Chamonix sur un projet qui doit poser des obligations et devrait aboutir d’ici trois ans. Mais sans au minimum l’adhésion du Val Montjoie, difficile de songer aller plus loin. « Pendant ce temps, même le dossier de l’ensemble volcanique du Puy du Dôme, plus avancé, devrait nous passer devant », déplore Jean-Paul Trichet, dirigeant de ProMont-Blanc. Le Dauphiné
