L’avis de coups de vent violents avait été diffusé par la préfecture de la Haute-Savoie, assortie d’une vigilance orange, dès samedi matin. Mais ce qui s’est passé dans la nuit de samedi à dimanche surpassait ce qui était attendu. Vers 22 heures samedi, le vent a forci, balayant la vallée de Chamonix de rafales toujours plus violentes, avec des pointes enregistrées à 180 km/h ! Ce déchaînement naturel, quoiqu’attendu, a vu un pan entier de forêt d’altitude anéanti, des centaines d’arbres tomber sur la plupart des routes de la vallée, ainsi que sur la voie d’accès au tunnel du Mont-Blanc, interdisant toute circulation. Dans le même temps, des dizaines de toitures se sont déchirées et arrachées, notamment à Chamonix et aux Houches. Des toits de bâtiments publics, comme la patinoire de Chamonix et la salle d’escalade, des immeubles, des magasins du centre-ville de Chamonix et de nombreux chalets ont souffert. L’apothéose survint à minuit. Après la chute, à l’entrée du Tunnel du Mont-Blanc, d’un câble électrique de 20 000 volts alimentant notamment le téléphérique de l’Aiguille du Midi, le haut de la vallée de Chamonix a été entièrement plongé dans le noir, jusqu’à 4 heures du matin ! Un arbre tombé sur une voiture occupée Ailleurs, une tragédie a été évitée de justesse lorsqu’un arbre est tombé sur une voiture en stationnement, abritant deux ressortissants polonais. Heureusement, l’habitacle a miraculeusement été épargné. Pour le maire de Chamonix, Eric Fournier, le pire a été évité. “Nous avions pris nos dispositions en amont, en interdisant dès l’après-midi toute circulation sur les routes bordées d’arbres”. Une mesure judicieuse au regard du nombre de troncs jonchant ces routes ! Hier, le maire de Chamonix et son homologue des Houches, Patrick Dole, demandaient officiellement au préfet de la Haute-Savoie de reconnaître l’état de catastrophe naturelle.