Mercredi 13 septembre 2017, les experts-géomètres ont dévoilé la nouvelle mesure officielle du Mont-Blanc : 4808,72 mètres.
Selon Le Parisien, tous les deux ans, une équipe de géomètres composée par géographes, glaciologues, experts de neige et météorologistes, mesurent la taille du plus haut sommet d'Europe. En 2015, il avait été estimé à 4808,73 m. Il a donc perdu 1 centimètre.
L'altitude du Mont-Blanc varie continuellement en fonction de l'intensité des vents, des précipitations et des pas des alpinistes. Il peut soit grandir, soit rétrécir.
Une ascension compliquée
Pour réaliser la 9ème Campagne de mesure du Mont-Blanc, les experts-géomètres doivent d'abord effectuer l'ascension du sommet du Mont-Blanc.
Nicolas Cornier, géomètre-expert à La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie) a raconté que «La mesure a été faite hier matin, mercredi 13 septembre 2017, dans des conditions météo assez compliquées avec beaucoup de vent et dans une purée de pois, après l'ascension du Mont-Blanc par la voie normale».
Les mesures effectuées au sommet durent normalement près d'1h30. Mais cette fois, elles ont été faites «un peu plus rapidement que d'habitude pour se laisser une chance de redescendre», a-t-il expliqué.
«Au sommet, on a installé des récepteurs Leica, des petites coupoles de 15 à 20 cm de diamètre, qu'on met sur une canne plantée dans la neige: ils enregistrent les signaux GPS émis par les satellite et ces signaux sont corrigés par le réseau Teria pour obtenir des mesures au centimètre près», a détaillé le géomètre-alpiniste.
Il s'agit de calculer le volume de glace recouvrant le pic rocheux qui culmine lui à 4792 m. Plus les précipitations sont fortes et le vent faible, et plus la neige s'accumule en altitude, faisant grossir la calotte glaciaire qui recouvre ce pic.
Selon Le Parisien, pour la seconde fois cette année, les géomètres-experts ont aussi fait des relevés de fin de printemps ou «sortie d'hiver» au mois de juin.
Nicolas Cornier a souligné que «Le Mont Blanc était à 4.808,06 m. On s'attendait plutôt au contraire, que le sommet soit plus haut à la fin de l'hiver qu'après l'été».
«Mais cet hiver, il a fait tellement froid que la neige ne collait pas au sommet et ne s'y accumulait pas, et cet été la neige a été plus collante avec un isotherme plus bas», a-t-il ajouté.
La prochaine campagne de mesure sera lancé en 2019. Une nouvelle altitude pour le Mont-Blanc sera annoncé.