Mercredi 4 octobre 2017, en moins de 24 heures, deux alpinistes, un homme et une femme ont perdu la vie au cours de l'ascension du Mont Blanc, par la voie normale dans le couloir du Goûter.
Les accidents ont eu lieu mardi soir le 3 octobre et hier matin le 4 octobre 2017.
Selon Le Dauphine, les deux victimes qui n’évoluaient pas ensemble, avaient plusieurs points communs : toutes deux de nationalité tchèque, elles évoluaient en groupe, étaient équipées avec matériel d’alpinisme (crampons, piolets…) mais n’étaient pas encordées.
Le premier accident s’est produit mardi soir le 3 octobre 2017, autour de 21h30. Un homme de 30 ans, qui évoluait avec un groupe de six personnes, a dévissé alors qu’il se trouvait à la sortie du couloir du Goûter, juste sous l’ancien refuge, chutant environ 600 mètres en contrebas. Le PGHM de Chamonix a pu récupérer le corps autour de 22 heures, par une nuit claire, sans vent.
Le deuxième accident s’est produit hier matin le 4 octobre 2017. Une femme de 27 ans, grimpant avec un groupe de quatre, se trouvait dans le dernier tiers du couloir quand elle a également chuté en contrebas.
Deux enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les causes précises des accidents.
Le bilan pour l'été 2017 : 14 morts accidentelles sur la voie normale du Mont Blanc.
Selon France 3 Regions, dans un communiqué, le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, demande à l'Etat de «prendre ses responsabilités» face à ces «sacrifices humains».
«J’accuse l’Etat d’être le complice de ces accidents en refusant de mettre en place, sur la voie royale d’accès au Mont-Blanc par Saint-Gervais, une réglementation efficace et dissuasive pour éviter ces drames», écrit-il.
Dans le détail, le maire de Saint-Gervais Jean-Marc Peillex demande :
- Ceux qui n'ont ni le niveau, ni l'équipement, ni l'expérience devraient être empêchés de tenter cette ascension;
- Démontage des câbles de l'ascension de l'aiguille du Goûter;
- Mise en place de points de sécurité;
- Ecriture de règles pour l'ascension du Mont-Blanc;
- Sanctions en cas de non-respect.
Enfin, il demande que les «secours abusifs» soient sanctionnés «par le paiement du coût réel aux auteurs», comme à Courmayeur, en Italie.
Des demandes qui font beaucoup réagir dans la communauté alpinistique professionnelle et amateur.
