Mercredi 9 août 2017, deux frères allemands ont été retrouvés morts au Mont Blanc du Tacul (4248 m), par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix.
Selon Le Dauphine, les deux corps sans vie ont été découverts mercredi matin, 9 août 2017, au sommet, sous un éperon rocheux, partiellement recouverts de neige.
Les deux frères avaient rejoint dimanche soir le Refuge Torino (3322m), où ils avaient passé la nuit, en empruntant, depuis Courmayeur (Italie), le téléphérique Skyway Monte-Bianco. Puis la cordée avait entamé, lundi, par une belle journée, l’ascension du Mont Blanc du Tacul par les Aiguilles du Diable.
L’alerte avait été donnée mardi 8 août 2017, à 18h30 environ, par l’épouse de l’un d’eux, celle-ci n’ayant plus de nouvelles.
Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agit de deux hommes de 40 et 42 ans qui résidaient à Lahr et Kippenheim, près de la frontière française.
Des recherches gênées par le vent et les nuages
Selon Le Dauphine, le PGHM a entrepris, autour de 20 heures, une reconnaissance aérienne à bord de l’hélicoptère de la sécurité civile.
Mais les recherches ont été gênées par le vent et les masses nuageuses. Toutefois, la pente de la face nord du Tacul, par laquelle auraient dû redescendre les deux hommes en crampons, a pu être inspectée. L’arête des Aiguilles du Diable également, mais «d’assez loin» a dit le lieutenant-colonel Stéphane Bozon, commandant de l’unité chamoniarde. En revanche, le sommet restait inaccessible.
Les recherches n’ont pu reprendre que mercredi matin à 7h00. À bord de l’hélicoptère, «l’équipe de secours a pu observer une forme de couleur dans la neige», a indiqué Stéphane Bozon.
Pour des raisons météo, les secouristes ont été déposés au col Maudit pour rejoindre le sommet à pied. Après deux jours et deux nuits, les deux corps gisaient sous un éperon rocheux situé au sommet du Tacul, partiellement recouverts par la neige.
Les deux hommes sont probablement morts de froid et d’épuisement.
Probablement un retard en cause
Selon l’enquête menée par le PGHM, les deux frères pourraient avoir pris du retard.
Le lieutenant-colonel Stéphane Bozon a dit que «Un témoin les a aperçus à la deuxième Dent des Aiguilles du Diable à 14h00, cela indique un retard». Retard qu’il explique par un possible manque de pratique, compliqué par des manoeuvres de cordes nombreuses dans ce type de secteur.