Selon Le Dauphine, les élus français, suisses et italiens de l'Espace Mont-Blanc sont engagés dans la dernière ligne droite pour entamer la démarche de candidature du Massif du Mont-Blanc à un classement au patrimoine mondial de l’Unesco.
Dans la liste du patrimoine mondial de l’Unesco il y a plusieurs montagnes dont on a reconnu la valeur naturelle exceptionnelle. Le massif du Mont-Blanc a des caractéristiques uniques pour deux raisons:
- il regroupe sur un territoire restreint les caractères principaux des montagnes du monde;
- au coeur d'une Europe surpeuplée le Massif est un cadre pédagogique grandiose; un laboratoire scientifique privilégié qui offre la plus longue série de données imaginables.
Ce mardi 24 octobre 2017, une réunion de la Conférence Transfrontalière Espace Mont-Blanc (CTMB) est programmée à Chamonix. Pour plus d'informations sur l'inscription du Massif du Mont-Blanc comme patrimoine naturel transfrontalier consultez le site de l’Unesco.
Dans le cadre de cette réunion, l’ONG environnementale WWF (de l'anglais: World Wide Fund for Nature ou Fonds mondial pour la nature), qui suit le dossier depuis plusieurs mois, espère, par les voix du directeur général de la branche française, Pascal Canfin, et du responsable du programme “Alpes”, Jean-Christophe Poupet, une mobilisation des acteurs locaux.
Interview réalisé par Le Dauphiné Libéré
Où en est la candidature?
Pascal Canfin : «Dans les travaux préparatoires en cours, on a le sentiment que va pouvoir déboucher de cette réunion le lancement formel de la candidature au classement du Mont-Blanc à l’Unesco. C’est un classement qui nous tient à coeur et on soutient cette démarche portée par les élus locaux. Nous n’avons jamais été aussi proches d’un lancement formel avec l’accord des trois pays».
Quel est l’engagement de WWF dans ce dossier?
Pascal Canfin : «Le Mont-Blanc est, dans le monde, le seul point culminant d’un continent à ne pas bénéficier d’un statut de protection. C’est une situation que l’on pense problématique pour sa gestion environnementale et on veut mettre fin à ce paradoxe.
Aujourd’hui, il n’y a pas de dispositif qui fait que l’ensemble des acteurs qui exercent une activité sur cet écosystème exceptionnel, et en même temps fragile, se mettent autour de la table pour discuter, diminuer l’impact, les pressions, mieux les gérer, mieux coordonner les équipements. On ne peut pas se permettre d’attendre plus longtemps: le Mont-Blanc est en danger, c’est maintenant qu’il faut agir».
Chez nos voisins suisses et italiens, où en est le dossier?
Jean-Christophe Poupet : «Pour la première fois, les représentants des trois pays se sont mis d’accord pour s’engager conjointement en faveur de la candidature. On est sur une candidature mixte “nature/culture”, donc chaque pays va pouvoir contribuer et apporter sa pierre à l’édifice en fonction des particularités de son territoire».
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