Au cours du dernier fin de semaine, le foehn a empêché tout trafic aérien dans la vallée. Sans hélicoptère, les équipes du PGHM ont du travailler davantage.
Samedi, 1 février 2014, les équipes du PGHM ont dû faire toutes les opérations de secours à pied, à cause de l'effet inhabituel du foehn qui a empêché les hélicoptères de PGHM de décoller.
Le premier appel est venu d'un skieur blessé (une luxation de d'épaule) sur le Domaine de Balme au-dessus du Tour. Le prochain appel est venu du Brévent où une autre équipe s'est rendue dans l'aide d'une femme avec une entorse à la cheville. Plus tard dans l'après-midi, une équipe a répondu à un appel à l'aide au Pré du Rocher (ci-dessous Plan de l'Aiguille) où deux personnes étaient perdues.
Un autre groupe, cette fois de cinq skieurs s’était perdue sur le Pas de Chèvre, un itinéraire hors-piste situé entre l'Aiguille des Grands-Montets et la Vallée Blanche. Ils ont eu besoin d'aide pour reusir une sortie en toute sécurité jusqu'à la Mer de Glace.
Le Foehn a continué dimanche, 2 février 2014.
Le PGHM a été appelé une fois de plus, mais cette fois a seulement quelques minutes en voiture de leur base de Chamonix. A 15h30, une jeune parapentiste d'origine norvégienne a raté la piste d'atterrissage et est restée prise dans un frêne à Moussoux. L'arbre, déjà endommagé depuis une tempête récente, a fait cette operation encore plus difficile car les sauveteurs ne pouvaient pas monter dans le même arbre. Sébastien Lucéna, guide de haute montagne dans le cadre de PGHM, a du grimper un arbre adjacent, fixer une corde entre l'arbre et la femme en détresse. Sébastien a contrôlé les oscillations de la parapentiste pour éviter qu'elle ait encore plus des blessures. Elle a été abaissé au sol après son expérience effrayante.
Voler en parapente pendant un foehn n'est jamais recommandé.
L' intensité et les effets du foehn sont bien connues par les pilotes et les alpinistes non seulement dans les Alpes, mais dans des autres chaînes montagneuses partout dans le monde. L’effet de foehn, ou l'effet de föhn, est un phénomène météorologique créé par la rencontre de la circulation atmosphérique et du relief quand un vent dominant rencontre une chaîne montagneuse. Le nom vient du foehn, un vent fort, chaud et sec que l'on rencontre dans certaines régions d’Europe.
L'effet se produit quand l'air situé sur le versant ascendant subit un refroidissement, ce qui augmente son humidité relative jusqu'à possiblement saturation. Comme l'air descend, il tombe dans un flux chaotique que les pilotes appellent «rota». Il est impossible de voler pendant un rota sévère, parce qu'on ne peut pas soutenir le mouvement ascenseur.
C'est ainsi que le PGHM n'a pas pu utiliser les hélicoptères le dernier week-end et pourquoi la parapentiste qui a débarqué dans l'arbre ne devait pas ni penser à s'envoler.
