Jeudi matin le 24 août 2017, un jeune homme de nationalité française, âgé de 28 ans, a été retrouvé mort près du sommet du Mont Blanc, vers l’arête des Bosses (3817 m).
Selon les premiers éléments de l’enquête menée par le PGHM de Chamonix, il s’agit de Matthieu Craff, un traileur connu en Bretagne, où il vivait.
Selon Le Dauphine, l'alerte a été donnée vers 7h15, faisant état d’un dévissage à la Grande Bosse, vers l’arête des Bosses, sur la voie normale d’accès au sommet.
Le PGHM de Chamonix a lancé une opération de recherche avec, à bord de l’hélicoptère de la sécurité civile, deux secouristes et un médecin.
Le corps sans vie du jeune homme a été découvert sur le Grand Plateau, sous la pente nord de l’arête des Bosses (3817 m). L’équipe déposée sur place a tenté une réanimation, mais sans succès.
Le jeune homme était équipé d’une «tenue légère»
Le lieutenant-colonel Stéphane Bozon, commandant du PGHM, a dit que «l’homme aurait fait une chute de 300 mètres de dénivelé dans laquelle il a perdu ses chaussures de sport, non-équipées de crampons». «Il ne portait pas, non plus, de casque ou de baudrier» a-t-il ajouté.
Le traileur était parti la veille, dans la soirée, depuis le village des Houches, près de Chamonix, avec un ami, également traileur pour une ascension nocturne. Il était accompagné par son ami jusqu’au Refuge de Tete Rousse (3167 m), après quoi, il avait poursuivi seul sa progression, atteignant le sommet du Mont Blanc vers 6 heures.
L'accident est survenu en redescendant du sommet sur l’arête des Bosses, quand le traileur a chuté au niveau de la première bosse, «très dangereuse» a dit, l’adjoint à la sécurité de Chamonix, Jean-Louis Verdier.
Arête des Bosses : la première bosse est assez raide (35°) et parfois crevassée.
Selon l'analyse de Stéphane Bozon, au niveau de la Grande Bosse, sur une trace étroite, il a croisé des alpinistes et s’est décalé dans la pente pour les laisser passer et a été entraîné dans «une chute très grande avec une forte cinétique». «La neige est presque vitrifiée en dehors des traces, il n’y a aucune capacité pour se retenir dans une chute», a-t-il precisé.