Le jeudi 29 septembre 2016, un wingsuiter américain, Eric Dossantos de 30 ans, originaire de San Diego, Californie, a survécu après un accident de wingsuit au dessus de Chamonix. Eric, militaire américain de la sécurité anti-terrorisme a percuté le sommet d'un arbre à pleine vitesse, alors qu'il venait de sauter de l'Aiguille du Midi (3842 mètres), dans le massif du Mont-Blanc.
Eric a suivi son plan de vol, il a tourné à droite vers la station intermédiaire de Plan de l'Aiguille. En approchant la station intermédiaire, il a realisé qu'il étais bas au niveau de l'altitude et il a suivi un plan B, il a tourné gauche vers un autre couloir. Volant dans le couloir avec une très grande proximité des arbres, il semble de ne pas avoir suivi la sortie normale, mais a dévié à droite, hors du couloir, au niveau de la cime des arbres, mais sans altitude suffisante pour éviter l'impact. Le contact avec les premières cimes des arbres était à environ 90 km/h. Cela a permis la décélération rapide qui a mis fin au vol, mais sans conséquences fatales.
Selon le site Mashable, Dossantos a passé trois heures inconscient au bas des arbres. Il raconte qu'il a été retrouvé par des promeneurs. Ils ont appelé le PGHM de Chamonix et un hélicoptère a transporté Eric à l'hôpital d'Annecy, où il a repris conscience.
Plus tard, il s'est réveillé avec plusieurs fractures (omoplate gauche, clavicule gauche et 3 fractures des côtes latérales). Aussi, hémopneumothorax gauche de 1er grade, lacération du foie, un traumatisme crânien et des multiples lacérations du cuir chevelu.
Le prolongement de son traumatisme crânien est encore inconnue.
Eric a filmé son accident de wingsuit avec son appareil photo monté sur sa casque. Mardi 25 octobre, environ quatre semaines après l'accident, il a télécharge le vidéo sur YouTube.
Vous pouvez voir l'impressionnante vidéo ici.
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Selon la declaration de Dossantos à TopGunBase, un site spécialisé, il a dit que tout allait assez bien dans son saut, « Qu'il n'a réalisé que cinq secondes avant l'impact qu'il allait se crasher».
Dans la même declaration, il fourni quelques informations sur son expérience sportive et les causes de son accident : «J'ai 4 ans d'expérience en parachutisme avec 900 sauts au total dont 550 en wingsuit. J'ai 2 ans d'expérience en base jump et j'ai réalisé 105 sauts en wingsuit base jump».
«Je pensais avoir assez d'expérience et de préparation pour réaliser ce vol, mais je me suis menti à moi-même. J'avais réalisé 70 vols avant mon premier saut en wingsuit base jump à Chamonix. Ce vol était mon dixième sur cette ligne, sauf que cette fois-ci je suis resté plus longtemps en vol et j'étais trop lent. Des amis m'avaient déjà alerté sur mon manque de vitesse et l'importance de devoir y remédier. J'ai minimisé la difficulté et mon manque de vitesse et j'étais trop en confiance».
Eric Dossantos espère que son accident servira à alerter sur l'extrême dangerosité du wingsuit base jump, et sur la nécessité de suivre de longues heures d'entrainement. Selon lui, il y a des étapes à suivre, à savoir l'apprentissage du parachutisme dans un premier temps, puis celui du base jump, et enfin la wingsuit version parachutisme, pour pouvoir être suffisamment préparé à commencer le wingsuit base jump.
Le wingsuit a été suspendu à Chamonix, le 5 octobre 2016, quand Eric Fournier, le maire de Chamonix Mont Blanc a publié un arrêté municipal précisant que «L'autorisation donnée à la pratique du wingsuit sur le territoire de la commune de Chamonix est suspendue jusqu'à nouvel ordre».
Nous sommes reconnaissants à Richard Webb de TopGunBase pour son aide avec cet article.
