De 7 % en hiver à 33 % en été... Telle est la part du tunnel du Mont-Blanc, ou plutôt de son trafic, dans l'émission de poussières, ou particules en suspension, au pied du Mont-Blanc. Soit une moyenne de 14 %. C'est le résultat des études réalisées en 2008 par le groupement Euromobility/CNR/Tecnic, à la demande de la société concessionnaire ATMB (autoroutes et tunnel du Mont-blanc), et dont les conclusions étaient présentées hier après-midi aux élus du canton. Les impacts de l'air extrait du tunnel sur la vallée ont été évalués et comparés aux autres sources de pollution. Avec 44 %, les locaux d'activités (artisanat, commerces, entreprises) arrivent au premier rang des émetteurs de particules, plus concentrées en centre-ville que sur la plateforme du tunnel. Le chauffage urbain, notamment au bois, atteint 22 %. Pour remédier au traitement de sa part d'émission et contribuer ainsi à l'amélioration de la qualité de l'air dans la vallée de Chamonix, ATMB a décidé de mettre en place un filtre à particules au niveau de l'extracteur du tunnel. Selon Jean-Paul Chaumont, directeur général d'ATMB, ce dispositif élimera 90 % des particules émises. Pour Gérard de Pablo, président d'ATMB, sa mise en place, financée par les exploitants du tunnel, sera programmée d'ici à fin 2010 pour un coût estimé de 2 à 5 M€. Il constituera une première en France. Éric Fournier, maire de Chamonix, qui réclamait depuis des années un tel traitement s'est réjoui de cette mesure Le Dauphiné, 18/02/2009