Ce n'est guère que la 4e fois que des spatules se posent sur ce glacier de la Noire, qui développe ses 800 m de dénivelé de flancs vertigineux en amont de la vallée Blanche, sous la dent du Géant. Anselme Baud y avait signé la première avec force rappels au départ et Emmanuel Ratouis s'y était déjà aventuré il y a 3 ans, trouvant un passage en rive droite du sérac qui fait office de rempart. Une échancrure s'était créée à la faveur du réchauffement climatique. « J'adore ces itinéraires, un rien alambiqués, où on doit changer de versant plusieurs fois », explique le skieur extrême. Aussi, le guide chamoniard y a remis les skis avec son ami Christophe Bressand, le 9 avril dernier. Objectif : refaire cette descente extraordinairement sauvage du glacier de la Noire. Seulement, la barre a poussé dans le haut du glacier, rendant le passage déniché il y a 3 ans, très délicat. Du coup, les deux skieurs ont dû, après un rappel de 50 m, aller chercher un autre couloir qui descend plus à gauche et évite, ainsi, la cassure de départ, par l'itinéraire classique de la pointe Yeld. Grande ambiance, dans ce beau couloir suspendu, qui ramène au glacier de la Noire. Dans une neige froide excellente, ils dévalaient cet itinéraire à 55° sur 100 m puis 250 m à 50°. « Il a fallu un petit rappel de 20 m pour rejoindre le glacier. Sous la neige froide, le rocher n'est pas loin... une fissure providentielle ! » La fin s'est skiée dans une poudre « grandiose », cet endroit encaissé restant quasiment toujours à l'ombre. CHAMONIX: Les champions sous contrat avec l'armée au pied du mont Blanc Ils ont brillé sur les compétitions et même aux jeux olympiques à Vancouver et sont sous contrat avec l'armée de terre. Les biathlètes Vincent Jay, Vincent Defrasne, sandrine Bailly, les skieurs alpins David Poisson, Tessa Worley ou Ingrid Jacquemot, les fondeurs Vicent Vittoz, Rody Daragon ou Karine Philippot étaient ce mardi à Chamonix à l'Ecole militaire de haute montagne (EHM), maison mère des troupes de montagne. Seul Jean-Baptiste Grange manquait à l'appel. L'occasion de saluer leur patron de l'équipe de France militaire, le commandant Christian Persicot, qui rpend sa retraite et va se consacrer à la candidature d'Annecy 2018. Le Dauphiné