Lundi soir, les élus de la commune de Finhaut, située à la frontière franco-suisse du pays du Mont-Blanc, ont annoncé à leur population leur intention de racheter 50 % des actions du groupe hôtelier Best Mont-Blanc, basé à Chamonix. Ce dernier, avec 140 employés, constitue la première entreprise hôtelière de la station, gérant des fleurons comme L’Alpina, Le Prieuré, La Croix Blanche et La Brasserie de l’M. La transaction porterait sur 9,5M€, la famille Morand, fondatrice historique du groupe, et l’avocat valaisan, Alain Veuthey, céderaient ainsi leurs parts. Un hôtelier 100% suisse à Chamonix La population de la petite bourgade (450 résidents), située sous le barrage d’Emosson et en surplomb de la route du col de la Forclaz en direction de Martigny, devra se prononcer le 28 février lors d’une assemblée primaire pour valider l’opération. Le cas échéant Best Mont-Blanc deviendrait 100% suisse puisque l’autre actionnaire à hauteur de 50% n’est autre que le Valaisan Alain Felay, ex-président de la société. L’objectif pour Finhaut est de relancer son activité touristique en sommeil. « On a compté jusqu’à 19 hôtels au début du XX e siècle » explique Christian Carron, porte-parole de la commune. Et d’expliquer : « Selon une étude de l’école hôtelière de Lausanne, Finhaut se doit de relancer son hôtellerie si elle veut s’en sortir ». Avec cette entrée dans Best Mont-Blanc, la commune valaisanne entend mener à bien deux projets : relancer deux hôtels abandonnés, Le Mont Fleury et Le Beauséjour. « Il y a environ 200 000 touristes qui passent chaque année, pour aller au barrage d’Emosson. Le but est de capter cette clientèle passante» indique Christian Carron. Reste que le cœur du groupe battra toujours à Chamonix. Selon Alain Felay, aucun des établissements de gamme 3 étoiles de la station ne sera cédé, alors que son navire amiral, Le Mont-Blanc (quatre étoiles) a été vendu l’an dernier à la famille Taittinger. L’actionnaire indique que La Croix Blanche devrait faire l’objet d’une extension et d’une montée en gamme. Enfin, le projet de discothèque sous l’hôtel Alpina ne serait pas abandonné Le Dauphiné
