Depuis mardi, l’accès au mont Blanc par la voie du Refuge du Gouter est fortement déconseillé.
Un appel à la prudence lancé par Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais, et relayé 48 heures plus tard par la préfecture de Haute-Savoie.
Entre-temps, c’est le voisin Chamonix, par le biais de son spécialiste montagne, Jean-Louis Verdier, qui avait fait part de ses craintes quant aux risques de pratiquer l’alpinisme actuellement dans le massif du Mont-Blanc.
En cause bien sûr: la météo et les chaleurs caniculaires de ces dernières semaines qui ont “attaqué” la montagne à tel point que cette dernière se délite littéralement désormais sous les yeux, impuissants, des alpinistes et autres gardiens de refuge.
Une montagne qui se délite à vue d’œil
Monté à Tête Rousse, vendredi, pour faire le point sur la poche d’eau qui menace sa commune, Jean-Marc Peillex confie: «Les pierres tombaient de tous les côtés. C’était vraiment impressionnant. Et dès qu’elles arrivaient au sol, elles explosaient, laissant la place à de la poussière qui restait là près d’un quart d’heure en suspension». Preuve s’il en est de la sécheresse manifeste des roches en altitude.
Aujourd’hui, et face à l’ampleur du phénomène, il paraît peu probable que cet appel à la prudence (et la réouverture du bivouac de Tête Rousse également interdit depuis mardi) soit levé d’ici la fin de la saison estivale.
«Ce n’est pas la peine de se précipiter, explique ainsi Jean-Marc Peillex. Dès qu’on aura une vraie “confortation” de la situation, on pourra réfléchir mais pas au bout d’une journée où il neigera à 3 000 mètres d’altitude».