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Nouvelle ligne à l'Aiguille de la Noire : Le Sarragallet

Une nouvelle ligne « Le Sarragallet », a été ouverte en Face Nord de l’Aiguille de la Noire (3402 mètres) Orientation NNE, dans le massif du Mont-Blanc, le 19 avril 2018.

Membres de l'équipe: Tristan Knoertzer, Jean-Sébastien Knoertzer et Pierre Cadot.

Le Sarragallet : 750 mètres de dénivelé avec des passages à plus de 50 degrés et une exposition très importante.

Le nom de cette ligne est un hommage à Charlie Sarragallet, alpiniste et speed rideur disparus il y a déjà dix ans.

 

Les Knoertzer: en famille sur la pente raide

Selon Le Dauphine, Jean-Sébastien Knoertzer, auteur de nombreuses premières descentes à ski, conseiller technique et pédagogique au département alpinisme de l’Ensa emmène régulièrement son fils Tristan Knoertzer, Guide de Haute Montagne âgé de 28 ans, pour découvrir de nouvelles pentes.

Coup du destin : « La première vraie pente raide où j’ai emmené Tristan alors qu’il n’avait que 14 ans a été la face nord de l’aiguille de la Noire ». C’était en 2005. Sauf que 13 ans plus tard, c’est Tristan qui a entraîné son père « dans une magnifique ligne qu’il a lui-même repérée ». « Le témoin est passé », s’amuse Jean-Sébastien.

 

Pour Tristan, aussi accompagné de son ami d’enfance Pierre Cadot, ce jour fera partie de ceux «dont on se souvient plus que d’autres».

Selon Le Dauphine, Tristan était à l’initiative de cette aventure à l’aiguille de La Noire, visible depuis l’itinéraire de ski de randonnée classique de la Brèche Puiseux.

L'aventure à l’aiguille de La Noire

En remontant vers la Brèche Puiseux, en janvier, son regard s’est tourné « sur un petit couloir raide et encaissée en bordure du glacier de La Noire ». Comme une révélation, poussée par un enneigement, cet hiver, particulièrement généreux. Une ligne qui, en outre, « évite sur toute sa longueur de skier sous les séracs de La Noire ».

Après avoir pris le téléphérique de l’aiguille du Midi, le trio se retrouve sur le haut de la Noire, « en neige très fraîche » permettant « de skier dans de la poudre digne du mois de janvier », raconte Tristan. Puis ils arrivent à une épaule : « La neige change de qualité car nous changeons aussi d’orientation en skiant dorénavant sur des pentes Est. La neige est douce et les virages s’enchaînent bien entre nous ».

150 mètres plus bas, ils atteignent un « monolithe » qui lui servait de repère « pour trouver l’entrée du petit couloir “caché” en Nord-Nord-Est ». Après avoir basculé en face Nord, vers l’itinéraire classique, ils trouvent, 100 mètres plus bas, l’entrée du couloir. Il faut franchir, Tristan en tête, un rappel de 30 mètres… avant de rechausser les skis : « Je mets quelques secondes à enclencher mon premier virage tant la pente est plus raide que je ne me l’étais imaginé vue d’en face ».

Pour éviter la chute fatale, le groupe descend « à un petit rythme de croisière ». En bas du couloir, nouveau rappel pour traverser vers la gauche, 35 mètres plus bas. Sur le haut de l’« écharpe », « la neige redevient froide et légère ». Un dernier rappel de 15 mètres est nécessaire en bas de l’écharpe, par manque de neige, dans une partie plus étroite.

Le nom choisi pour cette ligne, est le nom de famille d’un de meilleurs amis de Tristan, Charlie Sarragallet, disparus il y a déjà dix ans. Un nom qui convient à cette « descente synonyme d’amitié, de famille et de valeurs ».

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