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Chamonix: la dispute autour du refuge du lac Blanc continue

Le 29 mai dernier, nous vous avons informé que le refuge du Lac Blanc reprendra ses activités à la mi-juin 2019.

Cependant, aujourd'hui, il est temps pour le couple Sage de prendre la parole et de présenter leur version de l'histoire.

Contexte

Le refuge du Lac Blanc fait l'objet de différends entre la SCI Montagne des Chéserys et Jean-Charles Sage depuis fin 2017.

En 1986, à la suite de la destruction du refuge du Lac Blanc, les propriétaires (SCI Montagne des Chéserys) ont signé un bail à construction avec le gérant, Jean-Charles Sage.

Le contrat stipulait que Jean-Charles Sage devait reconstruire à ses frais le refuge du Lac Blanc et l'exploiter pendant trente ans.

Après trente ans, le refuge du Lac Blanc devait être rendu aux propriétaires, mais Jean-Charles a refusé de partir.

Parmi les conséquences de ce conflit, la saison estivale de 2018 a été compromise.

Jean-Charles Sage présente sa version de l'histoire aujourd'hui

C’est une « histoire qui nous perturbe énormément. Ce qui se passe n’est pas normal », pose Bernadette Sage.

Avec son époux, Jean-Charles Sage, elle a vécu une grande partie de sa vie dans le refuge du lac Blanc.

Ils ont été expulsés l'année dernière après que le juge l'eut décidé.

Selon les époux Sage, le contrat signé en 1987 est le problème. « À l’époque, nous avons signé avec une assemblée de consortage. Aujourd’hui, c’est devenu une SCI », note encore Bernadette Sage.

En 2017, la SCI Montagne des Cheserys demandait au couple d’évacuer les lieux, arguant que le contrat signé trente années plus tôt était un bail à construction qui permettait aux Sage de construire à leurs frais un nouveau refuge à proximité du terrain où l’ancien avait été détruit. Restaient alors 30 ans au couple pour rentrer dans ses frais via l’exploitation commerciale des lieux.

Les Sages ont nié avoir signé un bail à construction

L’ancien gardien, qui a donc été expulsé par la justice l’été dernier, nie avoir signé un bail à construction. Et les documents de l’époque font en effet état d’une « concession ».

« La justice n’a toujours pas statué sur la nature du contrat », rapporte Bernadette Sage.

En cas de concession, la SCI n’aurait pas le droit d’exploiter l’activité pendant cinq ans et elle devrait en outre indemniser le concessionnaire, en l’occurrence Sage, à hauteur de la valeur des aménagements, soit près de 750 000 euros.

« On ne peut faire confiance qu’à la justice »,​ conclut Bernadette Sage.

Le Dauphine

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