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Atterrissage illégal d'un avion au Mont-Blanc: les pilotes risquent une amende de 150 000 €

Le 18 juin 2019, toute la communauté des alpinistes du monde entier était stupéfaite et choquée lorsque deux Suisses ont atterri illégalement sur un petit avion situé à moins de 400 mètres du sommet du Mont-Blanc.

Leur intention était de conquérir le sommet du Mont-Blanc (4 810 m), sans avoir à emprunter l’une des pistes les plus difficiles.

Le 21 novembre 2019, un amendement proposant une sanction d’un an d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende pour tout atterrissage sauvage à des fins de loisirs en aéronef sur une zone de montagne ainsi que pour la dépose de passagers dans ce même cadre a été adopté par le Sénat.

L’atterrissage scandaleux d’un petit avion à 4 550 m d’altitude entre le Mur de la Côte et les Rochers rouges supérieurs représente une provocation sans précédent.

Et "sans précédent" signifiait que les autorités avaient du mal à établir l'infraction exacte.

Le lieutenant colonel Stephane Bozon de PGHM a eu beaucoup de mal à trouver la législation appropriée pour punir un acte aussi atroce.

« La préfecture nous a d’abord confirmé qu’il s’agissait d’une zone interdite d’atterrissage et qu’il ne s’agissait pas d’une altisurface comme le glacier du Tour ou d’Argentière, détaille-t-il. Ensuite, nous avons identifié qu’il s’agissait d’une infraction au code de l’environnement, mais probablement aussi d’une atteinte aux règles de l’aviation civile, » a déclaré le Lt. Col Bozon peu de temps après l'incident.

Ainsi, au moment de l'incident, le débarquement illégal dans le massif du Mont-Blanc relevait d'un seul article du Code de l'Environnement, qui interdisait les déposes de passagers à des fins de loisirs par aéronefs dans les zones de montagne ainsi que les arrêtés préfectoraux en vigueur dans le secteur. 

Les deux alpinistes s’en étaient donc tiré avec une simple amende de 38 euros.

The two men landed their plane less then 400 m (1,312 ft) from the summit of Mont-Blanc (photo).

Les deux hommes ont atterri à moins de 400 m du sommet du Mont-Blanc (photo).


A la suite de cet épisode qui avait défrayé la chronique en France et à l’étranger, le sénateur de Saône-et-Loire Jérôme Durain avait déposé une proposition de loi pour une sanction plus lourde de ce type de pratiques.

Un communiqué de presse du sénateur précise : « Retravaillée avec le gouvernement pour ne pas nuire aux pilotes de bonne foi, cette proposition de loi a été déposée sous la forme d’un amendement sur la proposition de loi de Jérôme Bignon sur l’hyper fréquentation dans les sites naturels et culturels patrimoniaux. Le mont Blanc constitue un patrimoine naturel irremplaçable qu’il faut protéger. Ceux qui mettent en danger sa préservation doivent être punis à la hauteur de la gravité des faits commis. »

Le projet de loi amendé devra maintenant être validé par l’Assemblée nationale pour être appliqué.

Le Dauphine

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