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Loups en vallée de Chamonix : première réunion de concertation

Alors que les attaques de loups dans les alpages de la vallée de Chamonix deviennent plus fréquentes, les élus doivent trouver une solution pour protéger les troupeaux, sachant que les loups sont une espèce protégée.

Avec six attaques depuis le 26 avril 2020, les loups sont devenus un problème dans les alpages de la vallée de Chamonix.

Cette année, on comptabilise depuis la fin du mois d’avril pas moins de six attaques sur la vallée et une trentaine de bêtes tuées entre ovins et caprins, qui peuvent être attribuées au loup.

Les élus ont la mission difficile de déterminer les mesures à prendre, car les loups sont inscrits sur la liste des espèces menacées et leur élimination est illégale, en vertu de la Convention de Berne.

Une étude est lancée

Pour le moment, certaines questions restent sans réponse. Pour l’instant, il n’est pas possible de déterminer sa provenance. Est-ce qu’il vient du Beaufortain via les Contamines Montjoie ? Est-ce qu’il arrive du Valais ou du Chablais ? Et puis, combien sont-ils ?

Pour réponse à toutes ces questions et cette nouvelle menace, la Communauté de communes de la vallée de Chamonix a rassemblé la dizaine d’éleveurs concernés, les services de l’État et la Société d’économie alpestre.

Lors d’une réunion de concertation, les élus ont décidé de missionner un cabinet spécialisé, l’Institut pour la promotion et la recherche sur les animaux de protection (Ipra).

Selon Nicolas Evrard, maire de Servoz et encore vice-président de la Communauté de communes de la vallée de Chamonix-Mont-Blanc en charge du territoire, des espaces naturels et de l’agriculture, le spécialiste Jean-Marc Landry doit définir le nombre d’individus. L’installation de pièges photographiques permettra de déterminer s’il s’agit d’un loup, d’un couple ou d’une meute déjà constituée.

Des mesures de protection à l’étude

À la suite du comptage, le cabinet spécialisé doit ensuite réaliser un diagnostic de vulnérabilité pour chaque éleveur.

Troupeau, alpage, tout sera passé en revue et permettra à chacun d’envisager des mesures de protection, même s’il sera difficile pour les petits éleveurs de se payer les services d’un berger ou d’investir lourdement dans des installations et filets de protections.

Marc Ouvrier-Buffet, éleveur d’une centaine de bêtes, estime tout de même que le financement de ces mesures pourrait remettre en cause la rentabilité de l’activité pastorale.

Les chiens de défense de type patou pourraient être une piste, et là encore, le cabinet Ipra est chargé d’accompagner les agriculteurs mais aussi les offices de tourisme. Car les randonneurs pourraient faire une mauvaise rencontre avec un canidé. Il convient de connaître les comportements à adopter.

Une chose est sûre, le loup est un animal protégé. Les éleveurs comme les randonneurs devront apprendre à vivre avec, dès cet été.

Source @Le Dauphine

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