La journée de mardi devait être un temps fort dans le chantier du nouveau refuge du Goûter. Cette visite des responsables de la Fédération française des clubs alpins de montagne (FFCAM) marquait l’arrêt des travaux et la fermeture du refuge, aujourd’hui mercredi, en raison de la période hivernale. Une journée où chacun montrait une satisfaction générale. Jusque-là, ce chantier hors norme à 3830 mètres d’altitude – rappelons qu’il s’agit du plus haut bâtiment de France gardé – s’était bien déroulé. À l’exception tout de même de la chute d’un ouvrier, à ce jour toujours dans le coma. Il bascule dans le vide Des ouvriers qui ont relevé un vrai défi, finir dans les délais malgré la météo, les aléas de la haute montagne. Ce devait être un jour heureux… Et il a suffi d’un faux pas malheureux, d’une perte d’équilibre fâcheuse pour que cet après-midi de mardi tourne à la tragédie. Patrick Dumas, le responsable du patrimoine bâti à la FFCAM, en passant d’un échafaudage à un autre, ceux qui sont placés à l’extérieur du refuge, aurait basculé dans le vide, la tête la première. Une chute fatale de près de 30 mètres. Les ouvriers et responsables du chantier présents, impuissants, n’ont pu que constater le décès de leur collègue. Ce sont les hommes du PGHM de Chamonix qui se sont chargés du secours et de rapatrier le corps dans la vallée. À eux aussi, la lourde tâche de comprendre ce qui s’est produit hier après-midi à 16 heures. Une enquête a été ouverte.